La fessée érotique ?

La fessée est un acte qui, depuis toujours, comporte une part de fantasme et d’érotisme. Pour ne citer qu’un seul exemple, on se souvient ainsi de Jean-Jacques Rousseau qui confiait, dans ses célèbres Confessions, comment il avait ressenti ses premiers émois sexuels lorsque, enfant, il recevait une fessée en guise de correction. La fessée n’est donc pas seulement punitive : « La fessée est un rapport érotique, il n’y a aucun doute là-dessus. On ne s’attaque pas à une partie aussi sensible du corps en la dénudant, sans mettre à vif la libido »
Encore trop considérée comme une pratique douteuse réservée à un public qu’on qualifie volonté de « pervers », la fessée s’affirme pourtant de plus en plus comme un acte sexuel à part entière. Entendons par là qu’elle ne précède pas nécessairement l’acte sexuel, qu’elle n’est pas à assimiler à des préliminaires, mais qu’elle constitue en elle-même un véritable rapport sexuel : elle est ainsi capable, à elle seule, d’amener à l’orgasme et de procurer un plaisir aussi intense. « Le postérieur est une des zones des plus érogènes. Une fessée progressive, bien préparée par des caresses, provoque non seulement une excellente excitation de cette partie, mais également un fort afflux de sang dans les zones sexuelles qui sont à leur tour stimulées. Une bonne fessée a le rythme du coït et peut ainsi conduire le partenaire au plus grand plaisir. Cela me permet de déclarer que la fessée érotique c’est faire l’amour sans pénétration. »

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